GRAHAME, Kenneth
GRAHAME, Kenneth
[ÉCOSSE] (Édimbourg, Écosse, 1859 – Pangbourne, Berkshire, Angleterre, 1932). Après ses études (St Edward's School,
Oxforf), il entre à la Banque d’Angleterre, dont il deviendra secrétaire général
en 1898. Essayiste et romancier, il a collaboré au
National Observer et
au
Yellow Book.
Bibliographie :
Pagan Papers (1893),
The Golden Age (1895),
Dream
Days (1898),
The Wind in the Willow (1908),
The Cambridge Book of
Poetry for Children, éd. (1916).
LIVRES (Traductions)
—
Le Vent dans les saules (
The
Wind in the Willow, 1908), texte français de Laure Delattre ; illustrations
de Ernest H. Sheppard. [Paris], Éditions Armand Colin, 1935, 256 pages, épuisé /
Réédition : Éditions Armand Colin, « Colin-Maillard », 1953, 256 pages, épuisé.
[*] Nouvelle édition :
Le Vent dans les saules, traduit de l'anglais par
Jacques Parson ; illustrations de Owen Wood. [Paris], Éditions Gallimard, « La
Bibliothèque blanche », 1967, 2 vol., 144 et 150 pages, épuisé / Rééditions :
Éditions Gallimard, « 1000 soleils », 1980, épuisé / [Paris], CIL, 1987,
160 pages, épuisé / Illustrations de Ernest H. Shepard. Éditions Gallimard,
1993, 282 pages, épuisé.
[**] Nouvelle édition :
Le Vent dans les saules, traduit de l’anglais par
Gérard Joulié ; préface d’Alberto Manguel. [Paris], Éditions Phébus,
« D’aujourd’hui. Étranger », 2006, 204 pages,
16.50 €
Soit les aventures – disons plutôt mésaventures – de quatre Mousquetaires
pantouflards lancés bien imprudemment sur les routes du vaste monde, et qui
trouvent le moyen, entre trouille verte et candide inconscience, de rendre des
points à feu Don Quichotte soi-même. Le tout, pourtant, sans quitter de bien
loin les bords humides et rassurants de leur chère rivière. Car nos quatre
bretteurs malgré eux ont nom M. Mole (la Taupe), M. Water Rat (le Campagnol des
berges), M. Badger (le Blaireau) et M. Toad (le Crapaud).
Nostalgie, nostalgie… Oui, c’est bien de cela qu’il est question au bout du
chemin, même si l’on a beaucoup ri. C’est que Kenneth Grahame, grand enfant
égaré dans le monde adulte, dégoûté par l’utilitarisme et par l’activisme
ambiants (il n’était pas précisément ce qu’on appelle un homme de progrès),
écologiste avant la lettre, ne se contente pas de nous rappeler que nos jeunes
années sont ce vert paradis chanté par le poète. Il nous enjoint de ne jamais le
perdre du regard, ce paradis, faute de quoi la porte risque de s’en refermer
malignement dans notre dos sans que nous y prenions garde, nous privant de ce
qu’un autre poète a appelé « la vraie vie », et ne nous laissant que nos larmes
pour pleurer.
—
L’Âge d’or (
The Golden Age, 1895), traduit de l’anglais par Léo
Lack. [Bruxelles], Éditions La Centaine, 180 pages, épuisé.
— Au royaume des enfants. 1, Jours de rêve (Dream days, 1898), traduit de l’anglais par Léo Lack. [Paris], Mercure
de France, 1937, 202 pages, épuisé.
— Jours de rêves, précédé de L’Âge d’or (Dream Days, 1898 ; The Golden Age, 1895), traduit de l’anglais par Léo Lack ; préface d’Eric
Dussert. [Paris], Éditions Phébus, « D’aujourd’hui. Étranger », 2006, 280 pages, 19.50 €
Une enfance au bord de la rivière : celle de l’auteur visiblement, même s’il ne
se nomme pas – et même s’il s’amuse (peut-être) à romancer un peu… On vit avec
les animaux – et un peu comme eux –, on joue aux Indiens, aux pirates, on
fréquente dragons et monstres. On se risque aux premières amours, on s’expose
aux premiers conflits. On dévisage le monde navrant des adultes. Et l’on devine
à la fin qu’une méchante porte va devoir se refermer sur tout cela…